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Assurance habitation: les sinistres liés à la météo à un record au Royaume-Uni l'an dernier
Les sinistres sur les assurances habitation pour des dommages liés à des phénomènes météorologiques ont atteint en 2023 un montant record au Royaume-Uni, a alerté lundi l'Association des assureurs britanniques (ABI), qui pointe une multiplication des tempêtes l'an dernier dans le pays.
"Les événements météorologiques extrêmes ne semblent peut-être plus aussi rares qu'avant, alors que nous sommes aux prises avec le changement climatique", a résumé Louise Clark, une responsable de l'ABI, dans un communiqué.
La valeur des sinistres sur les assurances habitation liés aux intempéries ont atteint 573 millions de livres (671 millions d'euros) l'an dernier. Il s'agit du montant le plus élevé jamais enregistré, 36% plus important qu'en 2022.
Selon les assureurs, cette hausse massive a été largement alimentée par la succession de tempêtes, notamment Babet, Ciaran et Debi, qui ont frappé le pays à l'automne dernier. Aux dommages liés aux vents violents, débris volants ou inondations se sont ajoutés ceux liés aux canalisations éclatées à l'issue d'un hiver froid l'an dernier.
Au total, le secteur a versé dans le pays 4,86 milliards de livres (+10% sur un an) aux propriétaires de maisons et aux entreprises en 2023 "pour les aider à faire face à des événements inattendus et indésirables comme les inondations et les vols", dont plus de la moitié sur les assurances habitation. Si le nombre total de sinistres est resté assez stable, le montant moyen a augmenté de 11% sur un an, à 6.235 livres (7.306 euros), a précisé l'ABI.
Les pertes couvertes par les assureurs risquent de doubler au cours des dix prochaines années sous l'effet du changement climatique, qui rend les phénomènes météorologiques plus fréquents et plus intenses, avait averti le mois dernier le géant de la réassurance Swiss Re.
Le groupe suisse, qui fait office d'assureur pour les assureurs, mettait notamment en garde contre une augmentation des frais pour les orages sévères, qui sont désormais la deuxième source de pertes pour les assureurs, après les cyclones tropicaux.
L'an passé, les catastrophes naturelles ont engendré 280 milliards de dollars de dégâts dans le monde, dont 108 milliards de dollars pris en charge par les compagnie d'assurances, avait quantifié le groupe suisse dans son étude annuelle.
Le montant des dégâts et la part prise en charge par les assureurs ont cependant reculé globalement par rapport à l'année précédente, alors que la facture avait gonflé en 2022 sous l'effet de l'Ouragan Ian.
